Source Actualité Société Justice Par LEXPRESS.fr , publié le 17/11/2016 à 13:54 , mis à jour à 13:59
Ce jeudi, la cour d’appel de Paris a condamné le polémiste Eric Zemmour, jugé pour des propos envers les musulmans de France prononcés en 2014, à une amende de 3000 euros.
Les magistrats ont confirmé la peine de 3000 euros d’amende, prononcée en première instance contre le polémiste Eric Zemmour.La cour d’appel de Paris a rendu son jugement, ce jeudi, dans le procès de l’ancien chroniqueur de France 2, jugé pour “provocation à la haine envers les musulmans”. En première instance, le parquet avait requis 10 000 euros d’amende. Le polémiste devrait également verser 1000 euros à trois associations, pour leur préjudice moral, et 1 euros à deux autres associations.
Eric Zemmour de nouveau condamné par la Cour d'appel ! pic.twitter.com/1pquR9gcKX
— Hosni Maati (@hosnimaati) November 17, 2016
En octobre 2014, dans un entretien donné au journal italien Corriere Della Sera, Eric Zemmour avait considéré que les musulmans “ont leur code civil, c’est le Coran”, mais aussi qu’ils “vivent entre eux, dans les banlieues” en refusant selon lui de vivre “à la française”, en “mangeant par exemple du fromage” ou en “plaisantant dans les cafés et en faisant la cour aux jeunes filles”. “Les Français ont été obligés de s’en aller”, avait commenté le polémiste, selon qui, le Front national est “trop à gauche du point de vue social” et “pas assez engagé contre le mariage homosexuel”.
L’hypothèse de la déportation des musulmans français
Dans cette interview, Eric Zemmour avait aussi estimé que l’hypothèse de la déportation des cinq millions de musulmans français, bien que “irréaliste”, peut se comparer avec “les cinq ou six millions d’Allemands qui ont dû quitter l’Europe centrale après la guerre” ou avec l’expulsion d”‘un million de pieds-noirs” d’Afrique du Nord dans les années 60.
“L’histoire est surprenante. Qui aurait dit en 1940 que vingt ans après, un million de pieds-noirs allaient devoir quitter l’Algérie pour rentrer en France?”, soulignait-il. Ces propos avaient été repérés et fustigés par Jean-Luc Mélenchon. SOS Racisme et la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) avaient notamment porté plainte.